Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Fin du prédicat, divisions au CP… Les annonces de Blanquer pour réformer les programmes

Le ministre de l’éducation nationale veut notamment introduire la multiplication et la division dès les classes de CP et CE1.

Le Monde

Publié le 14 septembre 2017 à 11h14, modifié le 14 septembre 2017 à 11h30

Temps de Lecture 1 min.

Le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer le 11 septembre 2017 à Matignon.

« Je m’insurge contre cette fausse bienveillance qui consiste à retarder les apprentissages ! » Dans une interview à L’Express parue mercredi 13 septembre, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a assuré que les programmes scolaires n’évolueraient « qu’à la marge », mais a annoncé des modifications polémiques.

Le ministre est ainsi revenu sur la question sensible du « prédicat ». Cette notion, encore mal connue, a été introduite pour la première fois dans les programmes de cycle 3 (du CM1 à la 6e) en 2016 et doit permettre aux enfants non encore rodés à l’analyse grammaticale de décomposer la phrase en deux blocs : le sujet et son prédicat. Autrement dit, le prédicat évacue les notions de COD et COI avant la classe de 5e.

En janvier, cette modification des programmes scolaires avait suscité une vive polémique et provoqué les critiques quant à l’affaiblissement de la connaissance de la langue. M. Blanquer s’est également dit de cet avis. « L’apprentissage de la grammaire de phrase est essentiel, a-t-il affirmé à L’Express. Le prédicat, notion inutilement complexe, a vocation à disparaître. »

« Revenir à une approche chronologique »

Autre annonce potentiellement sensible, l’apprentissage des quatre opérations de base dès les classes de CP et de CE1. Aujourd’hui, seules l’addition et la soustraction y sont enseignées, tandis que la multiplication est inscrite au programme du CE2, et que les élèves apprennent la division en CM1. « Le plus grand service que l’on peut rendre aux enfants est de les aider à acquérir ces automatismes cognitifs très jeunes », a justifié le ministre en s’appuyant sur les travaux de recherche en sciences cognitives.

Enfin, bien qu’il ait évité le débat sur l’apprentissage chronologique de l’histoire, le ministre a estimé qu’il était nécessaire de « revenir à une approche chronologique » dans le cas précis de l’enseignement du « patrimoine littéraire du collège ».

Interrogé sur le livre de Bernard Ravet, qui dénonce l’introduction de l’islamisme dans les collèges, Jean-Michel Blanquer a aussi réaffirmé le « projet républicain » et promis la mise en place d’une « cellule laïcité au sein du ministère de l’éducation nationale ». Composée de juristes et d’experts disciplinaires, elle viendrait en aide aux écoles et aux établissements qui se trouveraient impuissants face à ce phénomène.

Le ministre, qui prône l’autonomie des établissements et une adaptation de l’école aux problématiques de chaque territoire, a assuré que, « sur un tel sujet », il souhaitait que « des problèmes identiques trouvent des solutions identiques sur l’ensemble du territoire » pour garantir « l’égalité devant la République ».

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.