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La mathématicienne iranienne Maryam Mirzakhani est morte

Professeur à l’université américaine de Stanford, elle avait été la première femme à recevoir la prestigieuse médaille Fields en 2014.

Le Monde

Publié le 15 juillet 2017 à 14h36, modifié le 15 juillet 2017 à 15h07

Temps de Lecture 2 min.

Maryam Mirzakhani est la première femme à recevoir la médaille Fields.

Maryam Mirzakhani, mathématicienne de nationalité iranienne, est morte à l’âge de 40 ans, samedi 15 juillet, des suites d’un cancer, aux Etats-Unis. Spécialiste de la dynamique et de la géométrie des surfaces dites de Riemann, elle était la première femme à avoir remporté, en 2014, la médaille Fields, l’une des récompenses scientifiques les plus réputées, considérée comme le Nobel de la discipline.

Son compatriote Firouz Naderi, un scientifique de la NASA, a partagé la nouvelle sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram : « Une lumière s’est éteinte, cela me brise le cœur… Elle est partie trop tôt. »

Née à Téhéran, elle avait étudié en Iran jusqu’au master, avant de partir faire une thèse aux Etats-Unis, à Harvard, sous la direction de Curtis McMullen, médaille Fields 1998. Comme elle l’avait raconté en 2008 dans un entretien accordé à la Fondation Clay lors de l’obtention d’une bourse de recherche de cet institut privé américain, passionnée par la lecture, elle rêvait d’être écrivaine plutôt que mathématicienne.

Grâce à son frère, elle était cependant tombée sur un livre de maths racontant une histoire célèbre, souvent citée pour avoir été un déclic chez beaucoup de futurs matheux : l’histoire de Friedrich Gauss expliquant comment effectuer facilement la somme de tous les entiers de 1 à 100.

Une « chercheuse lente »

A 17 ans, elle participe aux Olympiades internationales de mathématiques et remporte la médaille d’or. Tout comme l’année suivante, à Toronto, avec cette fois un « sans-faute ». Ces performances lui ouvrent la porte de l’université de technologie de Sharif à Téhéran. Après sa thèse à Harvard, elle part à Princeton, avant de devenir professeure à Stanford en 2008.

En juillet 2014, elle avait également été gratifiée du prix de la recherche de l’Institut Clay, tout comme Manjul Bhargava en 2005. Dans l’interview accordée à la Fondation Clay, elle se décrivait alors comme une « chercheuse lente », ayant besoin de réfléchir longuement aux problèmes. D’ailleurs, « la majorité du temps, faire des maths est comme grimper une montagne, sans chemin et sans perspective devant », estimait-elle.

Depuis 1936 que la récompense Fields, dotée de 15 000 dollars canadiens (10 000 euros), existe, 52 hommes, âgés de moins de 40 ans – comme c’est la règle – l’avaient reçue. En 2014, au moment de récompenser Maryam Mirzakhani, Ingrid Daubechies, la présidente de l’Union mathématique internationale, qui organise notamment la sélection des médailles Fields avait dit sa « grande joie d’être témoin de la première médaille Fields décernée à une femme ».

Le 13 juillet, dans un dernier post sur Facebook, où elle remerciait les internautes de leur soutien, Maryam Mirzakhani affirmait : « Plus je passe de temps à faire des maths, plus je suis heureuse. »

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