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Code Mirai : la nouvelle bombe des hackers

Publié le 12 Mai 2017 à 15H14 Modifié le 30 décembre 2022
Code Mirai : la nouvelle bombe des hackers
D'inoffensifs objets du quotidien transformés en redoutable cyberarmée via un code informatique malveillant ? Vincent Nouyrigat révèle pourquoi ce scénario de cauchemar est à prendre très au sérieux.

« Quelqu’un est en train d’apprendre à détruire internet. » Ces propos alarmants auraient pu venir d’un énième pseudo-expert paranoïaque vendeur d’antivirus. L’avertissement, publié le 13 septembre 2016, émane en fait d’une des figures les plus sages et respectées de la cybersécurité, Bruce Schneier.

Le cryptographe américain ne croyait peut-être pas si bien dire : quelques jours après sa déclaration fondée sur la détection de quelques comportements suspects, une vague d’attaques d’une ampleur sans précédent se déchaînait sur le web. Une série toujours en cours, qui fait peser une menace existentielle sur n’importe quel site ou service relié au réseau mondial. Car les hackers ont de toute évidence mis la main sur une nouvelle arme – une arme de destruction massive.

Mirai veut dire « avenir » en japonais

Son nom : Mirai, qui signifie – hélas – « avenir » en japonais. En soi, ce code informatique malveillant n’a rien de bien sophistiqué. Et sa stratégie est connue depuis des lustres : le déni de service, pratiqué communément par les pirates capables de prendre le contrôle de quelques milliers d’ordinateurs mal protégés pour submerger de requêtes un site choisi à l’avance. Du très banal…

A ceci près que les attaques provoquées par Mirai atteignent des débits jamais vus sur internet : « On parle d’un térabit par seconde. C’est colossal, alors que les attaques classiques se font à quelques centaines de mégabits – soit dix mille fois moins », souffle Yves Verhoeven, de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information…

La suite de cet article est à lire dans Science & Vie n°1196 (mai 2017), page 94

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